2015
DOI: 10.1057/9781137523952
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The Aesthetics of Middlebrow Fiction

Abstract: is the global academic imprint of the above companies and has companies and representatives throughout the world.

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“…Dans cette tension entre singularisation et standardisation, on reconnaît certains des traits de l'esthétique middlebrow, terme qui désigne une littérature moyenne, académique, que les tenants de la modernité ont pu condamner comme une forme de littérature inauthentique mimant les tics de la littérature légitimée pour mieux resservir des conventions sérielles, en affublant d'un style clinquant (précieux, moderniste, cosmopolite, fragmentaire, behavioriste…) et de hardiesses thématiques (idées philosophiques, moralisme, provocations) des intrigues conventionnelles et des poncifs de feuilleton [ 23 ]. On se souvient des attaques contre la littérature idéaliste, dont Jean-Marie Seillan a rendu compte [ 24 ], de celles contre les auteurs réalistes américains [ 25 ], ou de celles contre le roman d'aventures à la française [ 26 ]. Ces écrivains, qui furent aussi des best-sellers en leur temps, eurent à souffrir des mêmes types de critiques que les romanciers à succès contemporains : fausse originalité, écriture standardisée, idées complaisantes ou moralisme simpliste, transformation de procédés authentiques en effets sériels… Et de fait, un certain nombre de traits propres à la culture middlebrow repérés par Beth Driscoll sont également caractéristiques du bestseller : il s'agit d'une culture de divertissement (qui peut aller jusqu'à des formes d'antiintellectualisme), les oeuvres en sont largement évaluées à travers la question des émotions qu'elles procurent (peur, plaisir, larmes) et plus généralement à travers l'idée d'un engagement du lecteur dans le récit, elles prétendent à une forme d'honnêteté (ce qui explique leur tendance à procéder par maximes et par formules de vérité générale).…”
Section: Mathieu Letourneuxunclassified
“…Dans cette tension entre singularisation et standardisation, on reconnaît certains des traits de l'esthétique middlebrow, terme qui désigne une littérature moyenne, académique, que les tenants de la modernité ont pu condamner comme une forme de littérature inauthentique mimant les tics de la littérature légitimée pour mieux resservir des conventions sérielles, en affublant d'un style clinquant (précieux, moderniste, cosmopolite, fragmentaire, behavioriste…) et de hardiesses thématiques (idées philosophiques, moralisme, provocations) des intrigues conventionnelles et des poncifs de feuilleton [ 23 ]. On se souvient des attaques contre la littérature idéaliste, dont Jean-Marie Seillan a rendu compte [ 24 ], de celles contre les auteurs réalistes américains [ 25 ], ou de celles contre le roman d'aventures à la française [ 26 ]. Ces écrivains, qui furent aussi des best-sellers en leur temps, eurent à souffrir des mêmes types de critiques que les romanciers à succès contemporains : fausse originalité, écriture standardisée, idées complaisantes ou moralisme simpliste, transformation de procédés authentiques en effets sériels… Et de fait, un certain nombre de traits propres à la culture middlebrow repérés par Beth Driscoll sont également caractéristiques du bestseller : il s'agit d'une culture de divertissement (qui peut aller jusqu'à des formes d'antiintellectualisme), les oeuvres en sont largement évaluées à travers la question des émotions qu'elles procurent (peur, plaisir, larmes) et plus généralement à travers l'idée d'un engagement du lecteur dans le récit, elles prétendent à une forme d'honnêteté (ce qui explique leur tendance à procéder par maximes et par formules de vérité générale).…”
Section: Mathieu Letourneuxunclassified