The Activist Critic: A Symposium on the Political Ideas, Literary Methods and International Reception of Georg Brandes

Andersen et La Fontaine: deux ecrivains representatifs des cultures danoise et francaise?1

“…Il pre´cise qu'« en re´alite´, Andersen est tre`s peu connu et tre`s peu lu en France ». 19 Sur ce point pre´cis -l'e´cho rencontre´par Andersen en France -on peut se demander si les informations dont il disposait e´taient vraiment fiables, car c'est bien un article d'un e´crivain franc¸ais -Xavier Marmier -dans la Revue de Paris, qui a contribue´a`asseoir la renomme´e de l'auteur de « L'enfant mourant » en Europe, de`s 1837. Les premie`res traductions de ses contes datent de 1848.…”

“…Soulignant que l'attention apporte´e a`la nature, au paysage et aux enfants s'e´tend aussi spontane´ment aux animaux, il signale incidemment qu'en Angleterrepays dans lequel il voit un pre´curseur quant a`l'introduction de l'enfant comme the`me litte´raire -, au de´but des anne´es 1830, donc a`peu pre`s au moment ou`Andersen commenc¸ait a`e´crire ses contes, une association de protection des animaux avait e´te´cre´e´e. 21 On ne peut certainement pas reprocher a`Brandes d'avoir ne´glige´globalement la dimension historique, mais on peut s'e´tonner qu'il n'en ait pas tenu davantage compte au moment ou`il comparait La Fontaine et Andersen.…”

“…Pour ce qui est d'Andersen, rappelons qu'il a introduit une ve´ritable re´volution stylistique avec ses contes et qu'il s'est vite affranchi du cadre e´troit du conte populaire, profitant des possibilite´s que lui donnait le re´cit court pour laisser libre cours a`son imagination de´bordante. Dans une « prose baroque, irre´gulie`re, le´ge`rement mani-e´re´e », 27 pour reprendre les termes de Georg Brandes, il a use´d'une grande liberte´, imitant le langage parle´, mettant parfois bout a`bout des e´le´ments sans lien apparent, passant du coq a`l'aˆne, ayant souvent recours al 'humour et aux jeux de mots, utilisant sa langue maternelle avec une souplesse extraordinaire, ne reculant pas devant les innovations et les…”