“…Contrairement à la sénescence réplicative, les trois autres sous-types de sénescence peuvent toucher des cellules saines mais aussi des cellules cancéreuses, et le phénotype sénescent, quoique stable sur une certaine période, peut évoluer vers une mort cellulaire ou vers un échappement. On distingue ainsi la sénescence prématurée induite par un stress (SIPS pour stress-induced premature senescence), le plus souvent oxydant, la sénescence induite par les thérapies, notamment les radio et chimiothérapies anticancéreuses (TIS pour therapy-induced senescence), et la sénescence induite par certains oncogènes, comme par exemple le variant BRAF V600E (ou OIS, pour oncogene induced senescence)[13] ( ). Les cellules épithéliales humaines normales, telles que des kératinocytes ou des cellules mammaires, n'entrent pas en sénescence réplicative quand elles sont cultivées in vitro mais en SIPS, qui sera suivie, pour la quasi-totalité des cellules, d'une mort par autophagie ou, pour une très petite fraction d'entre-elles, par une ré-entrée dans le cycle cellulaire et une filiation de cellules pré-tumorales[7].…”