Résister à l'exil. Enquête auprès des mal-logés parisiens

Abstract

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Les classes populaires aussi quittent Bruxelles. Une analyse de la périurbanisation des populations à bas revenus

“…Divers travaux ont montré de surcroit que les classes populaires urbaines se caractérisent aussi par un capital social ancré dans le local : dans l'espace urbain se déploient des connaissances et des pratiques qui aident à la subsistance des individus [Cailly, 2007 ;Vignal, 2016 ;Dietrich-Ragon, 2014 ;Fol, 2009]. Il s'agit par exemple de la concentration de ressources qui permettent les déplacements pédestres [Omhovère, 2016], de la présence de commerces ethniques dans lesquels il est possible de s'exprimer dans sa langue maternelle [Guérin-Pace et al, 2006], des possibilités de logement moins onéreuses qu'ailleurs ou moins exigeantes sur le plan de la situation administrative, etc.…”

“…C'est là l'objet central de cet article : analyser le déploiement géographique des stratégies résidentielles des ménages populaires, dans ce contexte de pression. L'une de ces stratégies consiste à chercher à rester en centre-ville pour « reśister à l'exil » [Dietrich-Ragon, 2014], quitte à subir des conditions de logement dégradées ou précaires [Giroud, 2011 ;Fijalkow et Lévy-Vroelant, 2016]. Une autre stratégie consiste à quitter les quartiers denses des parties centrales de l'agglomération et s'installer dans une commune périurbaine ou une petite ville en périphérie de l'agglomération.…”

L’entourage des personnes en situation de précarité résidentielle

“…Dans cette perspective, elles ne se disent d'ailleurs pas prêtes à accepter n'importe quelle solution de logement. Soucieuses des perspectives d'avenir offertes à leurs enfants, elles manifestent fréquemment un rejet des quartiers d'habitat social disqualifiés situés en banlieue où, selon elles, règnent la violence, la délinquance, et où il serait impossible de réussir à l'école (Dietrich-Ragon, 2014a. Là où certains hommes affirment accepter « n'importe quoi » pour échapper à la rue, pour les mères, la sortie de la précarité résidentielle ne s'effectue pas à n'importe quel prix, notamment en raison de la présence des plus jeunes en lesquels elles placent tant d'espoirs.…”

Ook de volksklassen verhuizen uit Brussel. Een analyse van de randverstedelijking van de bevolkingsgroepen met een laag inkomen

“…Dat is het hoofdthema van dit artikel: een analyse van de geografische spreiding ten gevolge van de woonstrategieën van de gezinnen uit de volksklassen die deze druk ervaren. Een van de strategieën bestaat erin te trachten in het stadscentrum te blijven om "zich te verzetten tegen verbanning" [Dietrich-Ragon, 2014] en desnoods in verloederde of onveilige woningen te wonen [Giroud, 2011;Fijalkow en Lévy-Vroelant, 2016].Een andere strategie bestaat erin vanuit de dichtbebouwde centrumwijken van de agglomeratie te verhuizen naar een randgemeente of een kleine stad in de rand van de agglomeratie. Dergelijke strategieën leiden tot randverstedelijking van de volksklassen, een beweging die nauwelijks gedocumenteerd en bestudeerd werd.…”

“…Bovendien hebben verschillende werken aangetoond dat de stedelijke volksklassen ook gekenmerkt worden door een lokaal verankerd sociaal kapitaal: in de stedelijke ruimte worden kennis en praktijken ontwikkeld die het leven van de individuen vergemakkelijken [Cailly, 2007;Vignal, 2016;Dietrich-Ragon, 2014;Fol, 2009]. Het gaat bijvoorbeeld om de concentratie van middelen, waardoor men zich te voet kan verplaatsen [Omhovère, 2016], de aanwezigheid van etnische winkels waar men zijn moedertaal kan spreken [Guérin-Pace et al, 2006], huisvestingsmogelijkheden die goedkoper zijn dan elders of minder veeleisend op administratief vlak enz.…”