Au Québec, depuis les années 1980, plusieurs études ont porté sur les expériences et représentations du travail de populations précaires à partir d’approches centrées sur les récits de vie. En jetant un regard rétrospectif sur ces études, cet article souhaite mettre en lumière les fragilités existentielles induites par le système social contemporain, au croisement du monde du travail et de l’activation de la protection sociale. Il souhaite notamment répondre à cette question : comment le contexte socio-économique, avec la consolidation de l’emploi précaire, et institutionnel, avec sa logique d’activation, a-t-il marqué les trajectoires de vie et les représentations du travail ?