Le bien-être, reconnu comme condition du vivre-ensemble en milieu scolaire, relève de la responsabilité de l'équipe éducative. Il permet de faire vivre les valeurs de la République et de lutter contre les inégalités dans un objectif d'école inclusive 1 . Sa définition permet d'en saisir le caractère sensible et complexe : en tant qu'« évaluation subjective de la qualité de vie dans le contexte scolaire » (Fouquet-Chauprade, 2014, p. 422), le bien-être relève de facteurs de l'organisation collective de la vie des élèves dans l'établissement et la classe, et de critères de satisfaction liés à leur vie relationnelle. Pour l'institution 2 , il constitue avec la réussite des élèves l'objectif visé par l'instauration d'un climat de qualité dans les établissements. Ce contexte éducatif propice à la prise en compte de la vie scolaire des élèves au-delà des limites de la classe, intéresse le Conseiller Principal d'Education (CPE), dont la mission consiste à « placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d'épanouissement personnel » 3 . Spécialiste de la prise en charge éducative dans le second degré en France, le CPE a trois domaines de responsabilité. Le premier l'invite à participer à l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique éducative. Promoteur de valeurs du vivre-ensemble, le CPE développe des actions visant la socialisation, l'appropriation des règles de vie et la formation citoyenne des élèves. Le deuxième axe de responsabilité concerne le suivi pédagogique et éducatif, lié aux conditions d'appropriation des savoirs et à la construction du projet personnel. Outre la lutte contre l'absentéisme et le décrochage, le CPE prévient les risques psychosociaux avec ses partenaires internes et externes à l'établissement. La spécificité de sa