Que reste-t-il comme vertus aux épreuves classantes nationales ?

Analyse de la validité de contenu et de la qualité formelle des épreuves classantes nationales administrées en France de 2004 à 2011

“…Une telle sous-représentation des questions explorant la dimension clinique peut paraître discutable [9,13] . Dans le même ordre d'idée, on peut s'interroger sur le fait que les questions sur les facteurs de risques et la prévention ne représentent que seulement 5 % des questions, alors que la prise en charge compte pour 32 % des questions.…”

Capacités discriminantes et caractère prédictif d’une épreuve de type « épreuves classantes nationales » en France

“…L'ensemble de ces résultats souligne que la fonction classante n'était sans doute pas assurée de manière convenable par l'épreuve blanche de type ECN de l'inter-région Grand-Est. Cette donnée pourrait aller dans le sens des craintes formulées par certains auteurs mettant en doute la validité de l'outil ECN pour classer les étudiants [2,4,5] .…”

“…Dès leur mise en place, et au fur et à mesure de leur application, les ECN ont suscité un vif débat au sein de la communauté pédagogique médicale [2][3][4][5][6] et l'introduction de la LCA n'a fait qu'ajouter à ce débat tant les modalités de celle-ci ont été contestées [7][8][9][10][11][12] . Un certain nombre de points faibles en ont été soulignés : ces épreuves n'ont pas de valeur certifiante puisqu'il n'est pas requis d'obtenir un score minimal pour accéder au choix de filière de formation spécia-lisée du troisième cycle.…”

“…Keywords National ranking; reproducibility; discriminant ability critères de qualité métrologique. Pourtant, certains auteurs ont suggéré que les caractéristiques docimologiques des épreuves n'offraient pas un pouvoir discriminant suffisant et seraient probablement associées à une fidélité médiocre, notamment du fait de leur caractère réducteur lié à l'utilisation d'un seul outil d'évaluation [2] . L'objectif de ce travail était : 1) d'évaluer les qualités discriminantes des dossiers d'une épreuve blanche de type ECN et 2) d'évaluer s'il était possible aux étudiants de prédire leur classement aux ECN officielles sur la base du classement obtenu aux ECN blanches.…”

Conversion du regard chez l’étudiant en médecine : expérience d’un « orphelin de la science »

“…Certes, il y a bien les « vrais patients », rencontrés à l'hôpital pendant les stages successifs d'externat mais, tout tendu qu'il est à préparer sa réussite individuelle aux épreuves classantes nationales -qui ont remplacé le concours de l'internat -, qui conditionne son avenir professionnel, le futur médecin tend à s'en éloigner au profit de ces « cas cliniques » à propos desquels il sera interrogé quelques mois plus tard [14] . Ces cas cliniques ne seront pas étudiés selon une approche « idiographique », c'est-à-dire dans le cadre d'une investigation du cas singulier pour en dégager la valeur typique, mais par une méthode « monothétique », généralisante, où l'investigation consistera à rechercher, à partir d'un certain nombre de critères, la caté-gorie objective générale dans laquelle il peut rentrer (catégorie enseignée à l'étudiant préalablement).…”