Introduction : Dans les troubles musculo-squelettiques (TMS), les effets biologiques de la rééducation fonctionnelle sont en cours d'évaluation. Discussion : Elle entraîne des modifications motrices. Dans les cervicalgies, elle augmente l'activité agoniste, diminue les activités synergistes compensatoires et l'activité antagoniste, et a priori améliore les régulations anticipatoires. De plus, la rééducation induit des modifications neuroplastiques au sein de l'aire motrice M1. On suppose que la rééducation volontaire et d'origine cérébrale « court-circuiterait » les régulations segmentaires induites par la douleur, et entraînerait une commutation depuis la stratégie motrice avec co-activation agoniste/antagoniste vers l'inhibition réciproque. Au niveau du muscle, la rééducation augmenterait : l'hyperhémie fonctionnelle, l'angiogenèse capillaire autour des fibres musculaires, le métabolisme oxydatif et le taux d'ATP au sein des fibres musculaires. Dans les algies et dysfonctionnements de l'appareil manducateur, la mastication en soi n'est pas un moyen de rééducation. Mais à terme, elle permettrait de conserver les bénéfices de la rééducation. Chez des sujets indemnes de douleur, les exercices de la langue entraînent des modifications neuroplastiques au sein de M1. Conclusion : Donc, on peut supposer que la rééducation dans les TMS induit des modifications plastiques depuis le cerveau jusqu'au muscle, mais il faudrait mieux connaître ses effets biologiques afin d'optimiser la thérapeutique.