“…"Fondamentalement, le Patayani n'a qu'un seul spectateur: la Déesse", affirme pour sa part le maître de Patayani Chelappan Pillairl, et son fils Reghu ajoute que, "si le Patayani a êtê rcprêsenté dans les règles de I'art, les diverses communautés rattachées au sanctuaire où il s'est donné jouiront du bonheur et de la prospérité durant I'année à venir"; mais qu'en revanche "si les responsables du sanctuaire renonçaient au Patayani ou si ils en dénaturaient le déroulement, les calamités ne manqueraient pas de frapper la population".La raison en serait que, si le Patayani n'gjait pas du tout ou mal représenté, "lacolère de la Déesse ressurgirait alors et s'abattrait sur les fautifs"lz. La danse des kôlam est appelée tultral, un nom qui, comme nous l'avons vu, signifie "saut", "bond", "tremblement" et qui désigne aussi la possession des veliccappatu.ll "s'applique en principe toujours aux signes extérieurs stéréotypés de la possession (à l'exception des tultral de scène, divertissements dévotionnels dansés" (Tarabout L986:212 Tarabout (1986) et Marc Lambert (1,999 (1986: 244-247 La foule assise par terre autour du kalam est extrêmement dense, et I'atmosphère de plus en plus échauffée. A mon côté, un personnage passablement éméch{ à I'haleine chargée, n'arrête pas de me répéter "Breaking coconLûs, breaking coconuts!…”