Si les concepts de « violences obstétricales » et de « maltraitances gynécologiques » ont émergé dans les années 2000-2010, les critiques qu'ils cristallisent ne sont pas nouvelles (Vuille 2016) 1 . Des dénonciations de souffrances physiques et psychologiques évitables, d'actes médicaux injustement imposés ou refusés, et plus largement de rapports de pouvoir patiente-médecin trop asymétriques, dans les domaines de la contraception, de l'avortement et de l'accouchement notamment, se faisaient déjà entendre dans les décennies précédentes. Celles qui proviennent des féminismes de la « deuxième vague » des pays occidentaux font l'objet d'une littérature scientifique déjà fournie (Löwy 2005 ; Morgen 2002 ; Ruault 2017). Par contraste, les travaux sur ces enjeux qui abordent l'URSS insistent sur l'absence de telles mobilisations féministes ou de