article est de rendre compte du processus de restructuration politique de l'Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan (ACFC) entre 1988 et 1999, qui a mené à la création de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), une assemblée de députés communautaires élus au suffrage universel parmi la population francophone de la province. Cette étude repose sur une analyse de documents internes de l'ACFC, une revue de presse et 11 entretiens avec des acteurs sociaux de l'époque. En inscrivant l'analyse de ce cas dans le cadre théorique proposé par Fligstein et McAdam dans A Theory of Fields (2012), nous proposons un nouveau regard sur les enjeux de pouvoir des minorités francophones en mettant en lumière, dans le cas fransaskois, l'influence de l'État fédéral, du contexte et des promoteurs de la restructuration, qui ont réussi à mobiliser suffisamment d'acteurs aux intérêts divergents pour faire accepter une nouvelle structure et de nouveaux mécanismes de gouvernance.