“…Les travaux les plus récents s'inté-ressent donc non seulement aux conditions sociales (Lavelle, dans Bacot et al, 2008) et aux modalités linguistiques de sa constitution -néologie, composition, emprunt -mais aussi à ses modifications morphologiques -troncation, siglaison, dérivation, traduction (ou calque) (Pérus, 1987) -ou syntaxiques -modification -et à ses manipulations sémantiques -polysémie ou polyré-férentialité 14 , détournement (Pires, 2007), métonymie (Lecolle, 2001 ;Pochard, dans Bacot, Rémi-Giraud, 2007), métaphore (Bacot, Rémi-Giraud, 2007), antonomase 15 . À ces considérations principalement linguistiques, s'en ajoutent d'autres liées à l'évolution de nos sociétés -et notamment à celle de leur sphère politique -vers un marketing envahissant et une juridicisation croissante : le nom propre est perçu comme une ressource appropriable qu'il convient de défendre, ou d'attaquer (Lefebvre-Teillard, dans .…”