Plantation d’asperges dans la plaine du Forez. Une culture dans le contexte fluvial actif de la Loire

Abstract

Plantation d'asperges dans la plaine du Forez Une culture dans le contexte fluvial actif de la Loire Vincent Georges Inrap, UMR 6298 « Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés » L'archéologie préventive a récemment bien mis en évidence les traces agraires laissées par les cultures d'aperges (Billoin, Dufour, 2005). Il et ici quetion de présenter des conditions d'implantation inédites en situation d'epace luvial. Ce milieu et réputé diicile en raison des dommages pouvant survenir lors des crues à fort débit : un diagnotic réalisé dans l'extrême sud de la plaine du Forez a ainsi permis de comprendre le développement d'une culture maraîchère soumise à un contexte luvial atif et intable. Caractéristiques topographiques et stratigraphiques Le proil pentu du bassin amont ligérien renforce les crues à caratère catatrophique capables d'emporter des ponts durant le Moyen Âge, comme ce fut encore le cas en 1680 ou en 1907 (Champion, 1856 ; Jollois, 1881 ; Georges et al., 2004). L'aggravation des crues durant le Petit Âge Glaciaire se traduit par un élargissement de la bande de divagation hitorique du lit mineur ligérien (Cubizolle, Georges, 2001). Ce fontionnement luvial mobilise des charges sablo-graveleuses considérables et concourt à reconigurer la topographie par épisodes successifs comme pour le Rhône (Bravard, 1989). En réation à ce fontionnement, l'endiguement de la Loire dans le bassin du Forez, au demeurant très partiel du xviii e jusqu'au début du xx e siècle, visait à canaliser le lit mineur tout en protégeant les terres agricoles des plaines d'inondation (Degorce, 1995). Les sondages profonds menés sur le site des Béallières, à Andrézieux-Bouthéon, soulignent l'intensité du fontionnement luvial aux époques hitoriques. Un tronc d'aulne piégé dans une couche sablo-graveleuse [ill. 1] et préservé par la nappe phréatique fournit un précieux terminus pot quem via une datation par calibration du C14 :