“…Aveugle devant l'exploitation sexuelle des esclaves par leurs maîtres, la justice inquisitoriale était à l'inverse très sévère pour tout ce qui touchait, à ses yeux, au crime des crimes, la sodomie. Rafael Carasco arrive à la même conclusion, pour la Valence des XVI e -XVIII e siècles65 , que Michael Rocke dans son étude sur la répression de la sodomie à Florence au XV e -XVI e siècle66 . Les poursuites pour sodomie (qui reposent sur des dénonciations) ne font que très rarement entrevoir des rapports homosexuels libres et consentis, entre égaux du même sexe ; il s'agit bien plus souvent de la sodomisation d'un adolescent par un adulte : comme ont soin de préciser les magistrats qui les interrogent, les jeunes sont « passifs ».…”