Dans les analyses comparatives, Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie sont souvent traitées en tant que groupe (groupe de Visegrád). Au-delà des similitudes que ces pays présentent, des différences peuvent être mises au jour : c’est le cas en particulier des performances de leur marché du travail. Cette étude se propose de rendre compte de cette diversité en examinant la thèse de l’influence des institutions du travail (et notamment de leur plus ou moins grande rigidité), puis celle des choix effectués en matière de flexicurité. Les deux thèses ne permettant d’expliquer qu’imparfaitement les performances dégradées des marchés du travail dans certains de ces pays et ce qui les différencie, nous proposons de développer une approche en termes de combinaison de processus dépendants du sentier et de stratégies volontaristes créant de nouvelles voies (path-dependency/ path-shaping).