Penser ensemble le temps et l’espace

Peut-on penser ensemble l’espace et le temps de la diffusion sans adopter un nouveau champ lexical ? Application à la diffusion du Néolithique en Europe

“…« Nous proposons de voir plus généralement dans toute relation un aspect spatial (l'écart qui sépare les deux termes de la relation) [E de la figure 3B ]et un aspect temporel (le parcours du chemin qui les relie) [D de la figure 3B ] (Guy, 2011). « L'espace (ou les relations spatiales) est (sont) construit (es) sur des mouve ments « arrêtés », ou infiniment lents, par rapport à d'autres mouvements qui nous permettent de construire le temps (les relations temporelles) (Guy, 2011).…”

“…« Nous proposons de voir plus généralement dans toute relation un aspect spatial (l'écart qui sépare les deux termes de la relation) [E de la figure 3B ]et un aspect temporel (le parcours du chemin qui les relie) [D de la figure 3B ] (Guy, 2011). « L'espace (ou les relations spatiales) est (sont) construit (es) sur des mouve ments « arrêtés », ou infiniment lents, par rapport à d'autres mouvements qui nous permettent de construire le temps (les relations temporelles) (Guy, 2011). Ce qui reviendrait à dire que l'espace se construit sur des temps « courts », « arrêtés », donc que potentiellement (et relativement) il se construira plus d'es paces (ou de relations spatiales) en des temps restreints [S1 + S2 de la figure 3B], et que le temps se construit sur des espaces « réduits », « arrêtés », donc que potentiellement il se construira plus de temps (ou de relations temporelles) en des espaces limités, quand les espaces sont « finis » (ou « définis ») (S3 de la figure 3B).…”

“…À l'instar de B. Guy (2011), nous voudrions ici « penser ensemble le temps et l'espace », en réinterrogeant tout autant le concept d'espace que celui de temps, en partant du principe émis par Einstein « que le temps est une forme de relation et non, comme le croyait Newton, un flux objectif » (Elias, 2014). « Les concepts de temps et d'espace doivent être discutés dans une pensée de la relation et, précisément, en relation l'un avec l'autre » (Guy, 2011) ; il ne s'agit que d'une même réalité qui s'exprime « couplée ».…”

“…Guy (2011), nous voudrions ici « penser ensemble le temps et l'espace », en réinterrogeant tout autant le concept d'espace que celui de temps, en partant du principe émis par Einstein « que le temps est une forme de relation et non, comme le croyait Newton, un flux objectif » (Elias, 2014). « Les concepts de temps et d'espace doivent être discutés dans une pensée de la relation et, précisément, en relation l'un avec l'autre » (Guy, 2011) ; il ne s'agit que d'une même réalité qui s'exprime « couplée ». Percevoir les choses ainsi, c'est penser que le temps et l'espace sont « mouvements » et « ce faisant nous donnons au mouvement un caractère primaire permettant à la fois de parler d'espace (amplitude du mouvement) et de temps (procès du mouvement).…”

“…Cette interrogation, à notre avis « fondatrice » même si elle semble être passée inaperçue, entre autres disciplines, chez les géographes, n'est pourtant pas sans conséquence pour eux : elle amène non seulement à percevoir les choses différemment (comme l'avaient déjà suggéré Baudelle et Régnault, 2004), mais de fait elle questionne sur le nécessaire champ lexical à adopter puisqu'il devient caduc de « parler que de l'espace tout seul, sans parler en même temps du temps » (Guy, 2011). L'application d'un champ lexical spécifique permettrait à la fois de comprendre la diffusion à travers ce couplage temps-espace, mais rendrait également possible un dialogue entre des approches et des disciplines différentes.…”