Peaks and valleys of a stress group in three geographically distant varieties of French in contact and non-contact settings

Abstract

Previous studies of intonation in regional French showed differences in tonal alignment in comparison with the Standard variety [1], [2]. While high tones appeared timed similarly in Québec and Vendée French, they showed different secondary associations depending on whether they accompanied primary or secondary stresses [3]. As Ontario French is genetically related to these two dialects and dominated by the majority English language, it is necessary to understand the extent of tonal variation in contact: does it concern the tonal alignment only or tonal alignment and association? Considering low and high tonal targets, this pilot study suggests that high tones have the same association in all three datasets but appear more peripherally in Ontario. The low tones appear to demonstrate differences in association and alignment in the contact dialect. Thus, intonation of French spoken in a majority and a minority settings shows phonetic and phonological differences.

Effet des facteurs sociaux sur la réalisation des pics mélodiques en français spontané en milieu minoritaire

“…La réalisation plus tardive du H chez les jeunes et chez les femmes donnerait plus de place à la réalisation du ton bas sur la même voyelle, ce qui expliquerait l'intonation « chantonnante » du français ontarien (Artaud et Martin, 1968 ;Léon, 1992). Une étude en cours explore l'alignement du L pour tester cette hypothèse (Kaminskaïa, 2018). La distribution des intervalles a soutenu l'hypothèse d'ancrage flexible, mais a montré que les femmes et les jeunes produisent le H dans une zone plus serrée par rapport aux hommes et aux participants plus âgés.…”

“…En français standard, l'alignement des tons a fait l'objet d'études menées par Pauline Welby (2006) et par Pauline Welby et Hélène Loevenbruck (2006) ; dans des dialectes régionaux, le timing des tons a été étudié par D' Imperio et al (2006), Jessica Miller (2008 et nousmême (Kaminskaïa, 2015a(Kaminskaïa, , 2015b(Kaminskaïa, , 2018, entre autres. Ainsi, D 'Imperio et al (2006) constatent un alignement des pics mélodiques plus tardif en français méridional qu'en français standard.…”

“…Notre analyse des textes lus n'a pas fait ressortir de différence d'alignement du pic final du groupe accentuel en français québécois par rapport à la variété française de Vendée, mais elle a révélé des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci réalisant le H significativement plus tard que ceux-là dans les deux sous-corpus (Kaminskaïa, 2015a). Dans le même style de lecture, en français minoritaire de l'Ontario, le timing du pic associé à l'accent primaire (final) du groupe rythmique a été plus tardif (Kaminskaïa, 2015b), et le pic associé à l'accent secondaire (initial) a été réalisé plus tôt (Kaminskaïa, 2018) que dans les corpus vendéen et québécois. La réalisation des sommets mélodiques en français en contact est donc plus périphérique.…”