“…La relative difficulté rencontrée à interroger des pères (27 enquêtés sur 88) est caractéristique des recherches portant sur les pratiques éducatives (voir notamment Barker, 2011 ;Lehman-Frisch et al, 2012), en lien avec l'implication plus importante des mères dans l'activité quotidienne de prise en charge des enfants. Cette sur-représentation des mères n'a pas été sans effets sur les relations tissées au cours de l'enquête, dans la mesure où l'enquêteur, alors âgé de 24 à 27 ans, sans enfant et de sexe masculin, était loin de « partager des contraintes de genre avec les enquêtées » (Le Renard, 2010). Si cette situation d'enquête n'a pas permis de jouer et de bénéficier d'une connivence avec les mères interrogées, la distance de genre ne constitue cependant « pas nécessairement une contrainte inéluctable ou fatale à l'enquête » (Gourarier, 2011).…”