Reçu le 26 mars 2010 ; accepté le 14 avril 2010 © Springer-Verlag France 2010 Résumé Les troubles cognitifs et la démence post-AVC (accident vasculaire cérébral) sont observés chez environ 50 % des patients, et leur présence compromet l'autonomie fonctionnelle, le maintien au domicile et majore le risque de récidive d'événement vasculaire majeur et de décès. Ils peuvent être observés dans tous les types d'AVC avec un surrisque en cas d'âge élevé, de faible niveau scolaire, de récidive d'AVC, d'infarctus silencieux, de déficit cognitif pré-AVC, de syndrome hémisphérique, d'atrophie cérébrale ou médiotemporale et d'anomalies extensives de substance blanche. Leur fréquence et leur incidence pronostique imposent de les repérer par un test de dépistage adapté à cette pathologie et le recours « large » à une batterie neuropsychologique comme celle développée par un groupe coopératif. La présence de troubles cognitifs implique non pas d'alléger la prévention secondaire qui reste indispensable mais d'encadrer la prise en charge, d'adapter le lieu de vie et d'effectuer un suivi incluant la surveillance cognitive et le traitement de la démence selon son étiologie qui n'est pas nécessairement vasculaire.
Mots clés Démence · Attaque · Trouble cognitifAbstract Poststroke cognitive impairment and dementia are present in about 50% of patients and they are associated with increased risk of disability, institutionalization, recurrent major vascular event, and death. Poststroke dementia is more frequent in older patients with poor education level, recurrent stroke, silent infarct, prestrike cognitive deficit, hemispheral syndrome, cerebral and mediotemporal atrophy, and extensive white matter abnormalities. The high frequency and prognostic consequences of poststroke cognitive impairment require to improve its diagnosis by the use of a screening test and a neuropsychological battery validated for vascular pathology, such as that developed by the cooperative group. The diagnosis of cognitive disorders implies the optimization of the secondary prevention treatment (which usually requires the participation of relatives), to adapt to the living environment, to follow course of cognitive and behavioral disorders, and if present, to treat dementia according to its etiology.