L'auteur traite de l'émergence et de l'évolution de l'organisation communautaire, dans le Québec francophone, dans son rapport aux mutations dans les services sociaux. Il cherche d'abord à la saisir dans l'expérience fondatrice où elle a acquis sa consistance identitaire, soit entre 1961 et 1970, dans les dix années qui ont précédé la première réforme, à la marge à la fois du système de services sociaux privés sous tutelle ecclésiastique et de la profession du service social en conquête de statut. Il suit ensuite son développement, de 1971 à 1990, dans les vingt années donc de la première réforme, en abordant celui-ci sous l'angle du dépassement de la dualité réseau / hors réseau pour la période 1971-1980 et sous l'angle de la persévérance de l'identité face à l'« approche communautaire » et au « néo-bénévolat » dans la période 1981-1990. Il tente en conclusion d'en cerner brièvement les perspectives de ressourcement dans le contexte de la réforme de 1991