Nouveaux aspects de la lutte contre la rage

Abstract

La rage est encore aujourd’hui responsable d’environ 60 000 décès humains par an, principalement dans les populations démunies en Afrique et en Asie. Pourtant, depuis le développement du premier vaccin par Louis Pasteur, il y a 130 ans, les mesures prophylactiques se sont considérablement améliorées et allégées. Elles sont désormais composées du vaccin associé à des immunoglobulines antirabiques d’origine équine ou humaine purifiées. Mais, d’une manière générale, les protocoles de prophylaxie post-exposition sont longs et coûteux et les immunoglobulines, qui servent à la sérothérapie associée, sont chères et peu accessibles dans les pays en voie de développement. Enfin, la rage chez l’Homme reste incurable lorsque les symptômes apparaissent, voire même lorsque les patients sont pris en charge trop tardivement pendant la période d’incubation. Dans ces deux cas, des approches, qui laissent espérer un changement de paradigme au bénéfice des populations exposées, ont été développées. Enfin, les campagnes de vaccination antirabique de masse des chiens, qui constituent la mesure de prévention de la rage chez l’Homme la plus efficace et la moins coûteuse, se heurtent à des difficultés d’implémentation et présentent, parfois, une efficacité modérée. À ce titre, l’identification et l’analyse des moteurs épidémiologiques, conditionnant la circulation du virus dans les populations canines, permettent de mieux comprendre les points clés du contrôle qui doivent être associés à ces campagnes.

Rabies encephalitis in Mauritania

“…Today, it is still considered a neglected tropical disease, despite the fact that it causes more than 59,000 human deaths each year in the world, particularly in Asia and Africa [4,5]. Once declared clinically, it is inevitably fatal [6]. In most of Africa, especially in West and Central African countries, rabies notification is not mandatory, and epidemiological data are scarce [7].…”

Incidence and seroprevalence of rabies virus in humans, dogs and other animal species in Africa, a systematic review and meta-analysis

“…Nevertheless, implementing a nationwide vaccination campaign is a real challenge for poor country of Africa, who generally fail to achieve the required vaccination coverage. Like suggest in a recent review, the knowledge of rabies epidemiology is crucial for implementation of more targeted and effective vaccination campaigns [ 11 ]. It would be important to know the general epidemiological data on rabies in Africa in order to be able to put in place a global plan of elimination of rabies adapted to the African context.…”