RésuméContexte : Les cas de Neisseria gonorrhea sont à la hausse au Canada, et si elle n'est pas détectée ou sous-traitée, elle peut conduire à une morbidité ou à l'infertilité. En outre, le nombre de souches résistantes aux antimicrobiens est également à la hausse, ce qui crée le risque que N. gonorrhea devienne incurable. En 2013, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié des recommandations canadiennes pour la prise en charge et le traitement de la gonorrhée qui ont établi la nécessité de la polythérapie pour contrer et réduire la résistance aux antimicrobiens. Toutefois, le degré de sensibilisation et d'adoption de ces recommandations n'est pas bien connu.Objectifs : Évaluer les pratiques de prescription des médecins de soins de santé primaires pour la prise en charge et le traitement de la gonorrhée. Résultats : Au total, 625 médecins ont répondu à l'enquête. La plupart des médecins (de 60 % à 95 %) ont correctement identifié les énoncés de connaissances concernant la gestion des produits pharmaceutiques, la notification aux partenaires et la déclaration à la santé publique. Pour tous les scénarios cliniques, entre 30 % et 35 % des médecins n'ont fourni aucun renseignement sur le traitement, environ 30 % ont déclaré qu'ils traitaient avec la monothérapie à base de céphalosporines, de 20 % à 25 % ont dit qu'ils prescriraient un traitement à base de céphalosporines et d'azithromycine et une minorité de médecins a nommé d'autres options de traitement. Lorsque les médecins ont été interrogés sur le but du deuxième antibiotique, l'azithromycine, 49 % d'entre eux ont indiqué qu'il servait à offrir un traitement de présomption pour la gonorrhée et la chlamydia. Ils ont indiqué dans une proportion de 41 % qu'il visait à offrir un traitement de présomption pour la chlamydia seulement.