Résumé Cet article traite de la formation comme enjeu local de genre lié aux transformations économiques. En milieu rural autrefois industrialisé, la main-d’œuvre féminine peu qualifiée a peu d’opportunités pour se soustraire au chômage et à l’emploi précaire. Le faible niveau d’études de ces femmes ne leur permet pas d’accéder à des formations valorisantes, alors que la mutation économique éloigne les possibilités de faire valoir leur expérience professionnelle sur le marché. Aux difficultés d’accès à la formation s’ajoute le sexisme renvoyant les femmes aux rôles familiaux. L’exclusion de la formation semble ainsi participer à la construction locale de la précarité selon des dimensions de genre et de classe.