Mighty Secrets, Public Commensality, and the Crisis of Transparency: Rwanda through the Looking Glass.

Abstract

Un hiatus sépare la montée de la peur, du racisme et de la violence, du passage à l'acte massif que furent le génocide des Rwandais tutsi et les massacres qui l'ont accompagné. L'événement déclenchant que fut l'attaque de l'avion présidentiel ne rend pas compte, à lui seul, de l'ébranle-ment des milices et de la mobilisation populaire. Au-delà de toute explication, il restera toujours une part inexpliquée de ce basculement. Le présent article replonge le lecteur dans les circonstances internationales particulières et les slogans du début des années 1990 qui formaient l'arrière-plan des négociations internationales et de la marche locale vers le multipartisme. Il le fait en adoptant les vues qui imprégnaient encore le quotidien de très nombreux Rwandais ruraux sans oublier ce fond commun de l'humain qui nous rend possible, au moins intuitivement et au-delà des mots, de saisir ce glissement d'un quotidien de paix apparente à un quotidien de violence extrême. Derrière le miroir fragile de la réalité se déploie un monde si semblable au nôtre mais où plus rien ne bride les fantasmes. Quels ressorts les mobilisateurs ont-ils pu toucher pour provoquer ce saut à travers le miroir? A dix ans du génocide, cet article se veut commémoratif et plaide pour une justice qui soit aussi une justice sociale dans un des pays les plus pauvres du monde.

The making of a ‘superstar’: the politics of playback and live performance in post-genocide Rwanda

“…Tellingly, rumours circulated that the music industry was controlled by an akazu (little house); this was the same word that had been used to describe the Hutu elite surrounding Habyarimana, made up in part by members of his wife's northern lineage, that had orchestrated the genocide. According to De Lame (2004), the term akazu indexes the relationship between secrecy and power that has characterized the Rwandan socio-political universe since the precolonial period 20…”

“… 20 The akazu under Habyarimana was not unique but in fact recalled the inner circle around King Musinga (1896–1931) that orchestrated his rise to power (De Lame 2004: 293; see also Des Forges 2011). …”

‘Does the truth pass across the fire without burning?’ Locating the short circuit in Rwanda's Gacaca courts

“…19.Apart from the anthropological writings of Danielle de Lame (2004, 2005), and information gathered during fieldwork (when talking with older informants), we rely on Crépeau 1985; Lestrade 1972; Ntampaka 1999; Overdulve 1997; Rukebesha 1985. We describe socio-cultural characteristics in the context of ancient institutions, but these still inform contemporary practices.…”

“…34.An interesting comparison can be found in de Lame (2004), who refers to the imposed process of democratisation in Rwanda in the early 1990s as creating a ‘crisis of transparency’ in a society where the origins and exercise of power were associated with secrecy and restraint.…”