“…Le stigma associé à ce type de victimisation, la perception que les institutions manquent d'empressement à croire les victimes, la croyance que la police ne peut rien changer au problème, l'impression d'être seule à vivre cette situation et la crainte de réactions négatives de l'entourage ou des représailles de l'agresseur constituent les raisons les plus fréquemment mentionnées par les victimes pour justifier leur décision de ne pas déclarer un incident à la police (Baumer, Felson et Messner, 2003;Felson et Paré, 2005;Gouvernement du Québec, 1992; Groupe de travail sur les agressions à caractère sexuel, 1995; Ouimet et Tessier-Jasmin, 2007;Sacco, 1995). Ces croyances de la part des victimes d'agressions sexuelles sont lourdes de conséquences pour le système de justice pénale puisque, dans 65% à 68 % des incidents rapportés aux forces de l'ordre, ce sont les victimes qui sont responsables de la déclaration de l'incident (Laroche.…”