Médecines complémentaires et alternatives : une concurrence à l'assaut de la médecine de preuves ?

Abstract

Médecin agréé, Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et Faculté de médecine et biologie (FBM), Lausanne Le peuple a voté et l'a fait inscrire en 2009 dans la Constitution suisse (article 118a): il faut «prendre en compte» (sic) les médecines complémentaires (MC). Oui, mais comment et dans quel délai? L'heure est au débat car une nouvelle mouture de l'ordonnance d'application de la Loi sur l'assurance maladie (LaMal) est en consultation [1], qui admet cinq MC dans l'assu­ rance de base bien que les évaluations demandées n'aient pas abouti. Après avoir participé aux efforts pour mettre sur pied au Centre hospitalier univer­ sitaire vaudois (CHUV) une concrétisation du vote populaire de 2009 sur les MC, je tente ici un bilan de l'expérience lausannoise et quelques réflexions afin d'informer le débat. Ce qui est en jeu c'est la tâche délicate d'appliquer dans notre système de santé une volonté exprimée démocratiquement et traduite par un article de la Constitution. D'abord le bilan. Sept ans après la votation, ou en sommes­nous avec les MC au CHUV et à l'Ecole de médecine de Lausanne? Qu'on en juge sur trois ques­ tions: 1. Propose­t­on aux patients, q uand c 'est a déquat, celles d es M C qui, à l a suite de b onnes études cliniques, apparaissent clairement sûres, efficaces et économiques? Non, on n'a pas réussi à établir cette équation de manière systématique dans la pratique. L'offre de MC dépend d'initiatives isolées dans les Services, en général liées à la présence d'une personne et dispa­ raissant avec son départ. Il est pourtant éthique­ ment défendable de dire que le médecin devrait proposer à son patient tout traitement potentielle­ ment utile et pas trop cher, qu'il soit conventionnel ou complémentaire. Le facteur limitant semble être fréquemment que les responsables de S ervices n'ont pas connaissance des études démontrant que des MC dans leur domaine sont désormais «evi­ dence­based». 2. Les MC douteuses, à efficacité possible mais pas établie, sont­elles évaluées scientifiquement? Non, on n'a pas pu développer cette ligne de re­ cherche; elle est remise à plus tard dans l'institution lausannoise, à cause du coût de telles études. A la place d'évaluations cliniques on a privilégié des enquêtes sur les usages de MC et sur les opinions à leur sujet. 3. A quoi sert la modeste somme dépensée (un tiers de million de francs par an) pour le «Centre des méde­ cines intégrative et complémentaire» responsable de la question des MC au CHUV / Faculté de méde­ cine? Sous le vocable «coordination clinique» sont ras­ semblées des personnes intéressées aux MC, dont la marge de manoeuvre reste limitée par le système qui veut que ce sont d'abord les Services de chaque spécialité médicale qui décident des soins offerts. Outre les enquêtes citées plus haut (parfois sous forme de travail de master ou de thèse), nous avons instauré à Lausanne, comme à Genève, un enseigne­ ment informatif sur quelques MC (les cours obli­ gatoires représentent huit heures sur l'ensemble du cursus; une trentaines d'étudiants peuvent au...

Digital transformation of information related to dental pain management in traditional or complementary and alternative medicine

“…2,5 Its growing popularity has resulted in the appearance of new TM/CAM products and therapies. 2,5,9,17,18 This increased competition in the under-regulated TM/CAM market is accompanied by new systems of marketing, communication and advertising. 2,5,9,13,14 Finally the new concept of "associated" medicine demonstrates that all European healthcare systems can learn from the African system.…”