Les variations de la fréquence textuelle au cours du temps constituent l’observable privilégié d’une linguistique diachronique quantitative. Pour saisir ce que nous apprennent d’un changement linguistique les différents observables de fréquence (d’occurrence, des types, prévalence), nous étudions ici la construction en plein N et montrons, d’abord, que le motif empirique de la courbe en S permet d’identifier automatiquement deux phases dans l’établissement de la construction, ensuite, que l’une d’elles coïncide plutôt avec une diffusion sociale, l’autre à une expansion sémantique.