Abstract:Food is an important factor affecting survival in many bird species, but this relationship has rarely been explored experimentally with respect to reproductive output of precocial birds. In a field experiment we tested the hypothesis that food abundance limits reproductive output in breeding dabbling ducks. Onto 10 oligotrophic lakes in northern Sweden we introduced one wing-clipped female mallard (Anas platyrhynchos L., 1758) and a brood of 10 newly hatched ducklings, and survival was monitored for 24 days. Food was added ad libitum at five of the lakes, but not at the other five. Duckling survival was best modelled to include a treatment effect, with higher survival on lakes with food added, and a negative effect of harsh weather. As expected, duckling survival increased nonlinearly with age. Only one female remained on control lakes after 24 days, whereas four remained on lakes with food added. This is the first experimental demonstration that food may limit survival and reproductive output in breeding precocial birds. We argue that food limitation may be one reason why duckling mortality is high and why many lakes throughout the Holarctic have no breeding dabbling ducks.Résumé : La nourriture est un facteur important pour la survie de plusieurs espèces d'oiseaux, mais sa relation avec le rendement reproductif des oiseaux nidifuges n'a que rarement été explorée expérimentalement. Une expérience sur le terrain nous a permis de vérifier l'hypothèse selon laquelle l'abondance de la nourriture contrôle le rendement reproductif chez les canards barboteurs en période de reproduction. Nous avons introduit une femelle à ailes écourtées du canard colvert (Anas platyrhynchos L., 1758) ainsi qu'une couvée fraîchement éclose de 10 canetons dans 10 lacs oligotrophes du nord de la Suède et nous avons noté leur survie pendant 24 jours. Nous avons ajouté de la nourriture à volonté dans cinq des lacs, mais pas dans les cinq autres. Notre modélisation optimale de la survie des canetons inclut un effet du traitement expérimental avec une survie accrue dans les lacs approvisionnés et un effet négatif des conditions climatiques rigoureuses. Comme prévu, la survie des canetons augmente de façon non linéaire avec l'âge. Au bout de 24 jours, il ne restait qu'une seule femelle sur les lacs témoins, alors qu'il y en avait quatre sur les lacs approvisionnés. C'est une première démonstration expérimentale que la nourriture peut contrôler la survie et le rendement reproductif chez les oiseaux nidifuges en période de reproduction. Nous croyons que la carence de nourriture peut être l'une des causes de la forte mortalité des canetons et de l'absence de reproduction de canards barboteurs dans de nombreux lacs de la région holarctique.[Traduit par la Rédaction] Gunnarsson et al. 1703