“…Nous situons également notre analyse dans le cadre d'une réflexion critique sur la capacité des grands médias d'information à rendre visibles et audibles, sur une scène de visibilité élargie, les identités et les revendications de groupes sociaux minoritaires. Concernant les familles sans-papiers, la question est alors de savoir si les médias nationaux ont pu constituer un lieu de contestation de l'horizon normatif de reconnaissance (Voirol, 2005, 61), ou s'ils n'ont donné à voir que des altérités très apprivoisées, qui, se conformant aux normes et aux valeurs dominantes, ont finalement conforté l'identité collective existante (Dalibert, 2015 . La mobilisation a focalisé l'attention médiatique au point de constituer le sujet de 60 % des articles consacrés à la question de l'enfermement et de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière en 2006.…”