La demande des consommateurs évolue vers des produits pour lesquels des garanties (qualité, bien-être animal, respect de l’environnement) sont données via des cahiers des charges encadrant les pratiques. Cet article étudie les services rendus par deux productions sous signe officiel de qualité : les poulets Label Rouge et l’élevage ovin allaitant en agriculture biologique. Leurs cahiers des charges présentent des éléments de convergence (restriction d’utilisation de certains intrants, accès à des surfaces extérieures…) qui peuvent conduire à une productivité plus faible et pénaliser certains impacts environnementaux exprimés par kg de produit (GES, pour les poulets par exemple). Les bilans finaux peuvent cependant se révéler meilleurs qu’en conventionnel, par divers effets de compensation et s’ils sont exprimés par € de produit. Ces productions renvoient une image positive auprès du consommateur en termes de bien-être animal (faible densité animale, accès à un parcours), de qualité organoleptique des produits et de lien au « terroir » et au territoire. Se dessinent alors de nouveaux optimums entre niveaux de productivité et production de services. Des leviers sont proposés pour maximiser les services environnementaux, sociaux et culturels tout en augmentant le service « d’approvisionnement » ; à l’échelle de l’animal, les principaux enjeux concernent l’amélioration de l’efficacité alimentaire, l’adaptation aux milieux et la productivité numérique (ovins). La mobilisation des principes de l’agroécologie doit permettre, à l’échelle de l’exploitation, de tirer parti du couplage entre espèces ou ateliers de production (animal, végétal), et, à l’échelle du territoire, d’imaginer de nouvelles complémentarités entre exploitations.