Les plateformes à l’épreuve des dynamiques de plateformisation

Sémiotique sociale des plateformes éducatives et subjectivités enseignantes

“…-enfin, des recherches récentes (Bigot et al, 2021 ;Bullich, 2021) évoquent un processus de plateformisation corrélé à la normalisation croissante des usages. Celui-ci renvoie à une logique d'organisation des pratiques à des fins de monétisation, selon trois critères principaux (Bigot et al, 2021) ; -la rationalisation qui repose sur un découpage des tâches visant l'optimisation des actions et la segmentation des usagers selon leurs modes d'appropriation ; -la standardisation qui légitime des « modalités d'action dominantes » en favorisant ou en empêchant certaines pratiques ; -la subjectivation, caractérisée par les résistances que les usagers (dans notre cas, des enseignants) peuvent envisager afin de contourner l'assujettissement produit par la standardisation.…”

« Partis plateforme » versus « partis en réseau »

“…Souvent appuyées sur des outils numériques, ces partis se sont en tout cas construits sur la promesse d'augmenter l'inclusion, l'immédiateté et la transparence de leurs prises de décision, tant sur le plan interne que sur celui de l'action gouvernementale (Gerbaudo, 2019). Dans ce contexte, le terme de plateforme a acquis un nouveau sens, de nouveau politique, après avoir été d'abord architectural (par exemple, un quai), puis théologique et politique (au sens de programme d'action) et récemment techno-économique (avec les GAFAM) (Gillespie, 2010;Casilli, 2019;Bigot et al, 2021). Dans la littérature en sciences sociales, une plateforme numérique est le plus souvent décrite comme une infrastructure logicielle (système opérationnel, application) et matérielle (serveurs, câbles), dont le but est de mettre en réseau des acteurs hétérogènes en vue de la réalisation d'objectifs communs de natures diverses : économique (vente de biens et services), médiatique (partage de textes, audios et vidéos), artistique (échanges d'oeuvres) ou bien politique (mise en discussion ou en votation de décisions).…”