Les nouveaux enjeux sociétaux de la fin de vie : apport anthropologique

Abstract

Dire que les anthropologues s’interrogent sur ce qui ne va pas de soi est intéressant. Dans l’étonnement, il y a quelque chose à retenir pour les soignants : on est dans l’immersion de façon permanente, dans la relation, mais comment arrive-t-on à maintenir cet étonnement face à la singularité de chaque patient qu’on rencontre, même si on ne sera jamais en capacité de vivre ce que l’autre éprouve ?

Qui peut toucher aux cadavres ? Un conflit de modernisation dans les hôpitaux français

“…Cette situation inédite a relancé RIO, Nº 30, 2023 Marine Boisson des plaintes à l' encontre de l' appropriation médicale des cadavres et de l' autorité scientifique concernant sa capacité à briser les liens familiaux au nom de la préservation de la santé humaine. Enfin, ce problème s' est porté sur le travail des soignants de chambres mortuaires qui ont vu les conditions de leur activité profondément modifiées (Clavandier 2020, Berthod et al 2021, Chotard et al 2022. Ces derniers ont dû, d'une part, absorber une augmentation brutale des taux de prise en charge de cadavres dans les établissements de soins et, d' autre part, prioriser le traitement hygiénique de certains, au détriment de leur culte funéraire et de normes éthiques orientées vers un soin funéraire.…”