Tous droits réservés © Théologiques, 2013Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. Résumé de l'article Cet article analyse la performance de rituels catholiques communautaires, comprenant des processions et des bénédictions, chez les Anicinabek (Algonquins). Il avance que leur étude donne à voir, dans le temps, l'éthique anicinabe. En effet, la période retenue, entre les années 1950 et 2000, correspond à des changements sociaux qui ont bouleversé l'ordre sociocosmique anicinabe. En portant attention à leur déroulement, à ce qu'ils mettent en scène du corps social, des relations avec le clergé et avec le surnaturel, nous postulons que ces rituels révèlent tant les transformations de l'imaginaire social et cosmologique anicinabe qu'un système de pensée pragmatique permettant de prendre les décisions pour se comporter, être et agir au mieux. Enfin, dans le contexte actuel où le catholicisme est en nette régression, nous examinons les nouveaux rites collectifs pour constater que ceux qui promeuvent les « bonnes manières de faire » tiennent essentiellement du domaine politique, terrain où se négocie maintenant la moralité commune.