“…Certains courants victimologiques qui se réclament aussi du féminisme refusent que l'on aborde les questions liées aux transformations des masculinités, considérant que toute analyse sur les hommes est contradictoire avec la critique féministe. D'autres, à raison, ont dénoncé les analyses qui symétrisent situations des hommes et des femmes, en particulier celles qui avancent que le nombre d'hommes battus serait égal à celui des femmes violentées (Institut de la statistique du Québec, 2003 ;Laroche, 2005 ;Welzer-lang, 2009b). Pour le débat sur la mixité, et devant la carence des études françaises similaires, nous aborderons ici principalement le « rapport Rondeau » (Rondeau, 2004) sur la santé des hommes et, comme le souhaitent les auteurs, nous le considérons comme un état des lieux, un « audit de genre » qui, à travers le prisme de la santé, viriliste » (Welzer-Lang, 2003).…”