“…Le cotisant qui voudrait partir à la retraite sans pour autant disposer de la durée d'assurance requise subit une double pénalité financière : d'un côté, son taux de liquidation est amputé d'une décote en raison du nombre de trimestres qui lui font défaut, de l'autre côté, son coefficient de proratisation est diminué en conséquence. La dernière année manquante conduisait avant 2003, du seul jeu de la décote, à une baisse de la pension de 10 % sans commune mesure avec le gain actuariel apporté par le versement de la pension une année de plus (Benallah et Legendre [2009]). De l'autre côté, avant la réforme de 2003, le cotisant qui voulait poursuivre son activité au-delà de l'âge auquel il obtenait le « taux plein » n'y était absolument pas encouragé financièrement : il sur-cotisait, en quelque sorte, à l'assurance-vieillesse en payant des cotisations qui n'accroissaient pas ses droits à pension.…”