Le vignoble au Québec, géographie d’un rêve sous contrainte

Reputation and relative price positioning of small wineries in Québec, Canada

“…3. For a history of wine production in Québec, see Lasserre (2001) and H. Velasco-Graciet and F. Lasserre (2006).…”

Innovation et territoire dans le secteur du vin au Québec

“…En effet, la viticulture québécoise aurait connu moult rebondissements, toute une succession de réussites et d'échecs qui témoignerait « d'une détermination farouche... de tous ceux qui, depuis le début de la "colonie", se sont entêtés à faire pousser de la vigne en ce pays de neige et de froidure » (DE KONINCK, 1993). À ce titre, on peut qualifier ce vignoble de « vignoble du défi » en se référant à la perspicacité de ces promoteurs, à leur audace et à leur entêtement, grâce auxquels ils auraient réussi à cultiver de la vigne bien au-delà des « frontières climatiques que la nature semblait lui interdire de dépasser » ( DION, 1990 ;VELASCO-GRACIET et LASSERRE, 2006). L'innovation dans ce secteur se distingue par plusieurs caractéristiques.…”

“…Rappelons les conditions difficiles de la viticulture québécoise : une contrainte climatique forte qui nécessite le recours à des techniques exigeantes et coûteuses influençant le prix de revient par bouteille et Tarek BEN HASSEN, Diane-Gabrielle TREMBLAY limitant la plantation de cépages nobles. À cette contrainte « naturelle » s'ajoutent des contraintes législatives et administratives qui, par l'intermédiaire de la SAQ, empêchent une distribution libre de la production, ainsi qu'une contrainte culturelle qui fait que ni la culture de la vigne ni la consommation de vin ne font partie d'un corpus de savoir et de savoir-faire communs (VELASCO-GRACIET et LASSERRE, 2006), bien que la consommation de vin ait bien progressé dans les dernières décennies et que la culture commence à se tailler une place, notamment avec le développement de l'agrotourisme en Estrie et en Montérégie surtout.…”

“…Ainsi, la culture de nombreux cépages est très courante, jusqu'à une douzaine pour certaines exploitations. La moyenne se situait en 1999 à 5,1 variétés différentes par vignoble et à5,4 en 2005(VELASCO- GRACIET et LASSERRE, 2006. Par conséquent, les efforts de R&D se font en général à l'interne par les entreprises, dans un processus d'essai-erreur, puis d'échanges de connaissances et de résultats d'expérimentation avec les autres producteurs.Oui, ça se fait toujours effectivement du coup à l'interne, c'est vraiment chaque entreprise qui va essayer ça au niveau du partage de l'information.…”