Le Réseau de détection précoce des espèces aquatiques exotiques envahissantes du Saint-Laurent : bilan des activités 2007-2010

Abstract

Au Canada, l’introduction de nouvelles espèces est survenue dès l’arrivée des premiers explorateurs européens au pays. Bien que la plupart de ces espèces, dites exotiques, causent peu de dommages aux écosystèmes qu’elles colonisent, certaines, par contre, croissent et se dispersent rapidement causant ainsi des impacts négatifs importants. Une espèce exotique est qualifiée d’envahissante lorsque son établissement ou sa propagation constitue une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. Afin de détecter et de suivre la progression des espèces exotiques, la Direction de l’expertise du Bas-Saint-Laurent du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a mis sur pied, en 2007, un Réseau de détection précoce des espèces aquatiques exotiques envahissantes (EAEE) du fleuve Saint-Laurent. Ce réseau, formé de pêcheurs commerciaux oeuvrant dans tout le Saint-Laurent, permet d’avoir une connaissance actuelle des EAEE présentes dans le fleuve et de suivre leur évolution. En 4 ans, les pêcheurs ont rapporté la capture de 171 spécimens inhabituels appartenant à 7 espèces différentes, 2 en extension d’aire : le stromatée à fossettes (Peprilus triacanthus) et le balaou (Scomberesox saurus) ainsi que 5 EAEE : l’alose à gésier (Dorosoma cepedianum), l’alose d’été (Alosa aestivalis), la tanche (Tinca tinca), le crabe chinois à mitaines (Eriocheir sinensis) et le gobie à taches noires (Neogobius melanosomus)

Fish community shifts along a strong fluvial environmental gradient revealed by eDNA metabarcoding

“…Here, we efficiently detected two non‐native species (i.e., Neogobius melanostomus and Tinca tinca ) that are of major concerns for the conservation of native fish communities in the St. Lawrence River and its tributaries since they likely represent threats to local species (Kipp & Riccardi, 2012; Masson et al, 2013; Paradis, 2018). Both were detected across freshwater and brackish water sectors; however, the number of sequence reads was much more important for the upriver fluvial sectors (i.e., MS‐1 and ALSP‐2), in agreement with the estimates based on TSM (Paradis, 2018; Pelletier et al, 2012).…”