Le recul des falaises crayeuses du Pays de Caux : détermination des processus d'érosion et quantification des rythmes d'évolution / Retreat of chalk cliffs in the Pays de Caux: processes and rates

Abstract

Résumé L'érosion des côtes à falaises est souvent exprimée par le biais des vitesses de recul du rivage. Ces taux de retrait donnent une bonne appréciation de leur érosion, mais ils masquent une partie du problème, c'est-à-dire les processus par lesquels les falaises sont érodées. Une étude diachronique des évolutions d'une partie de la côte crayeuse du Pays de Caux (Normandie, France) basée sur la comparaison des plans cadastraux et de photographies aériennes, ainsi que sur une approche naturaliste associée à des mesures de terrain, a permis de mesurer les vitesses de retrait de ces falaises et d'identifier chacun des processus d'érosion qui les affectent. Les modalités des évolutions de ce rivage à falaises peuvent alors être proposées en y incluant les impacts récents des activités anthropiques. Les processus marins interviennent essentiellement dans la mobilisation des sédiments littoraux et dans l'évacuation des accumulations des produits de l'érosion subaérienne ; l'érosion des falaises est principalement dominée par les processus subaériens qui déterminent les mouvements de masse volumineux dont les débris recouvrent la plate-forme littorale au pied des falaises. Comme ces accumulations massives persistent durant plusieurs décennies, elles réduisent l'alimentation des accumulations littorales de galets en aval de la dérive et elles favorisent l'attaque du pied des falaises adjacentes par les vagues. L'intensification des activités humaines sur le rivage par le biais de la construction de jetées et d'épis perpendiculaires au trait de côte ainsi que les extractions des galets de silex qui ont réduit l'alimentation naturelle des cordons de galets ont renforcé la fragilisation des falaises. De ce fait, les vitesses de retrait des falaises et le nombre moyen de mouvements de masse annuels ont été doublés au cours de la seconde moitié du siècle dernier.

Evidence for active retreat of a coastal cliff between 3.5 and 12 ka in Cassis (South East France)

“…None of the samples measured for profiles 1, 2 and 4 has been discarded. This age distribution is in agreement with the observed morphology showing multiple scars that could correspond with successive small collapse events in the past (Henaff et al, 2002;Duperret et al, 2004;Pierre, 2006).…”

The role of groundwater in cliff instability: an example at Cape Blanc‐Nez (Pas‐de‐Calais, France)

“…Except for the west Wales coast, the studies quoted above do not provide precise measurement of cliff retreat. The chalk cliff between Petit Blanc-Nez and Fond du Guet is similar to those of the Pays de Caux and south-east England, for which the amount (Hénaff et al, 2002;Costa et al, 2004, May, 1971May and Heeps, 1985) and the modes of retreat (Watremez, 2001;Hénaff et al, 2002;Duperret et al, 2004;Mortimore et al, 2004aMortimore et al, , 2004b are well known.…”

“…The evolution of soft rock or hard rock coastal cliffs is generally examined using the amount of retreat (Catalao et al, 2002;Pierre and Lahousse, 2003;Zviely and Klein, 2004), the retreat rate (Rudberg, 1967;May, 1971;May and Heeps, 1985;Allison, 1989;Hénaff et al, 2002), the modes -marine processes or subaerian processes (Robinson, 1977;Sunamura, 1982;Nott, 1990;Alveirinho Dias and Neal, 1992;Kirkgöz, 1995;Allison and Kimber, 1998;Benumof et al, 2000;Duperret et al, 2002a;Pierre, 2003a, Brossard and, or the causes of the retreat (static causes, Bonte, 1959;Jones and Williams, 1991;Davies et al, 1998;Duperret et al, 2002b;Costa et al, 2003;or dynamic causes, Caudron et al, 2001). However, these various parameters are often investigated separately, or, in the case of Blanc-Nez, over a reduced and structurally homogeneous section of the coastline (Lahousse and Pierre, 2003b).…”

Statistical and empirical analyses of the triggers of coastal chalk cliff failure

“…From rock fall measurements made by ESTRAN, the volume was calculated (rock fall shape as a straight prism with a rectangular base; overall bulking factor of 33% (Hénaff et al ., )). Twelve rock falls have an unknown volume due to the lack of measurements.…”

“…Some may have been evacuated in a few days (according to Hénaff et al . (): about 40 m 3 per day are removed by marine actions along the Upper Normandy coast) and have left few traces for the weekly inventory of the ESTRAN organization. Thus, the analysis and results of these small volumes should be treated with caution; ‐rock falls with a volume between 200 and 1400 m 3 (100 rock falls visible from one week to another, 31%).…”