Le terme et la notion de coaching sont récents dans le champ du sport en France. Si le premier apparaît au cours du XIX e siècle dans le sens de la conduite d’un attelage de chevaux, la seconde se déploie dans les années 1950-1960 sous une forme fortement influencée par la culture américaine. Pour autant, cette réception de la notion de coaching sportif a largement été déterminée par le contexte historique hexagonal. Notamment, son développement a été limité par la hiérarchisation et la spécialisation de la formation en éducation physique et sportive officielle qui se sont mises en place dans l’entre-deux-guerres. Ainsi, la comparaison, dans un premier temps, de la représentation du coaching et du coach en Angleterre et en France nous amène à nous interroger sur la nature de cette formation. Elle nous permet, dans un deuxième temps, d’en préciser une modélisation en termes de savoirs, savoir-faire et démarches. À la suite, trois formes de coaching (fonctionnement, formation, transformation) sont identifiées. Mais, traversant des champs différents (management, sciences de l’éducation, entraînement), leur analyse conduit à repérer, en dernière partie, certaines difficultés épistémologiques à résoudre pour, à terme, envisager un éventuel cadrage théorique. Ce projet tentant de lier, d’une part, action sur le terrain et, d’autre part, interactions entre athlète(s) et intervenant(s), à partir de concepts et démarches multiréférencés dans une perspective historique et culturelle, n’est-il pas, finalement, comparable à celui devant être mené dans les sciences du sport ?