2012
DOI: 10.3917/socio.034.0359
|View full text |Cite
|
Sign up to set email alerts
|

Le rapport des bibliothécaires de lecture publique aux auteurs

Abstract: International audienceThis paper aims to analyze what public librarians handle authorship and authors in order to build their own professional identity. Indeed, the various kinds of relationships between librarians and authors can be connected to the various ways in which librarians think about their work: they have to introduce readers to famous authors, but they also mean to contribute to building reputations and to organizing cultural activities in the library as a space for discovery and discussion. The an… Show more

Help me understand this report

Search citation statements

Order By: Relevance

Paper Sections

Select...

Citation Types

0
0
0
1

Year Published

2014
2014
2022
2022

Publication Types

Select...
3
3

Relationship

0
6

Authors

Journals

citations
Cited by 8 publications
(1 citation statement)
references
References 3 publications
0
0
0
1
Order By: Relevance
“…Les best-sellers ne constituent pas une catégorie homogène, mais, à la manière des genres en voie de légitimation et notamment du roman policier, comportent un pôle supérieur, considéré comme légitime par les lecteurs lettrés, et un pôle illégitime, rejeté par les lettrés, ce qui les amène à être distribués à différents niveaux de la hiérarchie des légitimités, à l'instar du roman policier dans l'analyse de Patrick Parmentier[ 36 ]. En sélectionnant les "Nouveautés", les bibliothécaires choisissent les plus légitimes des best-sellers et participent ainsi à la fabrication d'une culture moyenne, produite certes par ce qu'Emmanuel Wallon a désigné comme une "censure par la moyenne"[ 37 ], c'est-à-dire une double élimination du plus illégitime et du plus légitime, mais qui inclut les auteurs consacrés ("Si Le Clézio sort un bouquin au mois de septembre, c'est évident qu'il va faire une Nouveauté", explique par exemple une bibliothécaire chargée de la sélection des "Nouveautés") et les auteurs que les bibliothécaires considèrent comme importants, au double sens où ils font partie d'une culture partagée et où ils sont susceptibles de fournir différents profits de lecture, et donc aussi d'entretenir la pratique de la lecture.31 Ce faisant, les bibliothécaires participent aussi à construire l'auctorialité, c'est-à-dire à faire des auteurs des écrivains à part entière en participant à les reconnaître et faire connaître[ 38 ]. Dans leur sélection, le nom d'auteur est en effet un critère déterminant, associé à un capital symbolique : un auteur dont il est évident qu'il mérite d'être sélectionné en "Nouveautés" est un auteur qui a déjà bénéficié d'un accueil favorable du public et de la critique et que les bibliothécaires s'attachent à suivre.…”
unclassified
“…Les best-sellers ne constituent pas une catégorie homogène, mais, à la manière des genres en voie de légitimation et notamment du roman policier, comportent un pôle supérieur, considéré comme légitime par les lecteurs lettrés, et un pôle illégitime, rejeté par les lettrés, ce qui les amène à être distribués à différents niveaux de la hiérarchie des légitimités, à l'instar du roman policier dans l'analyse de Patrick Parmentier[ 36 ]. En sélectionnant les "Nouveautés", les bibliothécaires choisissent les plus légitimes des best-sellers et participent ainsi à la fabrication d'une culture moyenne, produite certes par ce qu'Emmanuel Wallon a désigné comme une "censure par la moyenne"[ 37 ], c'est-à-dire une double élimination du plus illégitime et du plus légitime, mais qui inclut les auteurs consacrés ("Si Le Clézio sort un bouquin au mois de septembre, c'est évident qu'il va faire une Nouveauté", explique par exemple une bibliothécaire chargée de la sélection des "Nouveautés") et les auteurs que les bibliothécaires considèrent comme importants, au double sens où ils font partie d'une culture partagée et où ils sont susceptibles de fournir différents profits de lecture, et donc aussi d'entretenir la pratique de la lecture.31 Ce faisant, les bibliothécaires participent aussi à construire l'auctorialité, c'est-à-dire à faire des auteurs des écrivains à part entière en participant à les reconnaître et faire connaître[ 38 ]. Dans leur sélection, le nom d'auteur est en effet un critère déterminant, associé à un capital symbolique : un auteur dont il est évident qu'il mérite d'être sélectionné en "Nouveautés" est un auteur qui a déjà bénéficié d'un accueil favorable du public et de la critique et que les bibliothécaires s'attachent à suivre.…”
unclassified