“…Dans les pays « occidentaux », la montée en puissance contemporaine des préoccupations concernant l'environnement et le cadre de vie s'est accompagnée d'une prise en compte -plus ou moins effective -des paysages, depuis les sites exceptionnels jusqu'aux paysages du quotidien. Avec l'avènement de cette ère du « tout-paysage » (Berlan-Darqué et Kaloara, 1991), ou de « l'omnipaysage » (Jakob, 2009), et celui d'une « société de l'empaysagement » (Debarbieux, 2007), le paysage est désormais un objet légitime et reconnu pour les politiques publiques (Paquet et Mercier, 2013 ;Gauché, 2015a) et par la gouvernance territoriale (Ruiz et Domon, 2014). L'adoption de la Convention européenne du paysage (2000), qui renvoie à un paysagecadre de vie dont la qualité est indispensable au bien-être des populations (Luginbühl, 2012), en témoigne à l'échelle des pays européens signataires.…”