Résumé L’objectif de la recherche est d’étudier l’influence du vieillissement sur l’accès au nom des personnes et sur l’« effet d’éventail », perturbant la récupération de connaissances en mémoire à long terme, lorsque davantage d’informations ont été apprises. Des participants, d’âge moyen de 21,6 ans et de 71,1 ans, devaient acquérir des faits relatifs à des personnes, dans des énoncés associant le patronyme et la profession (condition « non éventail ») ou le nom et trois attributs de la personne (condition d’« éventail »). Afin d’étudier le rôle bénéfique de la création d’un modèle mental, lors de la récupération des souvenirs, les attributs étaient indépendants (« éventail non lié ») ou liés sémantiquement (« éventail lié »). Le rappel des faits acquis a été observé dans une tâche de complètement de phrases, où était omis le nom ou un attribut de la personne. La tâche de reconnaissance chronométrée consistait à décider si des phrases proposées, une à une, figuraient ou non dans le matériel étudié. Les performances de rappel montrent que les adultes âgés ont restitué moins de patronymes et ont été plus sensibles que les jeunes adultes à l’éventail d’informations indépendantes. Néanmoins, l’amélioration du rappel, en condition d’« éventail lié », indique qu’ils ont su exploiter la possibilité de regroupement des attributs pour accéder aux faits appris. L’analyse des réponses de reconnaissance n’indique pas d’effet de l’âge. Dans aucun des groupes, la présence du lien sémantique n’a bénéficié aux jugements de reconnaissance. Dans les deux groupes, le taux de décisions correctes décroît de la condition « non éventail » aux conditions d’« éventail ». Bien que le temps de décision soit supérieur chez les participants âgés, la latence des réponses augmente en fonction de la taille de l’éventail, quel que soit l’âge.