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Cet article comporte deux parties. La première est une description de l’aqueduc de la colonie romaine d’Arles. À l’époque d’Auguste, des sources situées au sud des Alpilles alimentaient deux canaux qui convergeaient à l’origine dans un bassin à l’amont d’un tronçon terminal. Au début du iie s., sa branche orientale a été affectée à l’alimentation des moulins de Barbegal. L’autre branche a été prolongée vers le nord pour capter des sources dans la vallée de la Durance. Des tunnels ont été creusés à cet effet dans la Petite Crau de Saint-Rémy-de-Provence et dans les interfluves des vallons du versant nord des Alpilles. Dans la seconde partie, la topographie des canaux est utilisée pour évaluer la pertinence du tracé, la place respective des compétences des entrepreneurs qui ont construit l’aqueduc, des contraintes techniques et des limites financières. Compte tenu de la topographie et des conditions géologiques, l’examen des différentes sections montre que l’ouvrage permettait un débit de 300 l/s, soit 26 000 m3 journaliers. Les conditions financières expliquent que des alternatives parfois mieux adaptées n’aient pas été retenues. La principale conclusion qui ressort de cette étude est la volonté de sécuriser l’approvisionnement en eau de la ville. En captant des sources alimentées par la nappe de la Durance, les Arlésiens se sont adaptés à une évolution du climat méditerranéen caractérisée par l’augmentation des épisodes de sécheresse. Ils ont anticipé le recours aux ressources hydriques alpines, qui est une spécificité de l’actuelle gestion de l’eau en Provence et distingue ce territoire des autres régions françaises.
Cet article comporte deux parties. La première est une description de l’aqueduc de la colonie romaine d’Arles. À l’époque d’Auguste, des sources situées au sud des Alpilles alimentaient deux canaux qui convergeaient à l’origine dans un bassin à l’amont d’un tronçon terminal. Au début du iie s., sa branche orientale a été affectée à l’alimentation des moulins de Barbegal. L’autre branche a été prolongée vers le nord pour capter des sources dans la vallée de la Durance. Des tunnels ont été creusés à cet effet dans la Petite Crau de Saint-Rémy-de-Provence et dans les interfluves des vallons du versant nord des Alpilles. Dans la seconde partie, la topographie des canaux est utilisée pour évaluer la pertinence du tracé, la place respective des compétences des entrepreneurs qui ont construit l’aqueduc, des contraintes techniques et des limites financières. Compte tenu de la topographie et des conditions géologiques, l’examen des différentes sections montre que l’ouvrage permettait un débit de 300 l/s, soit 26 000 m3 journaliers. Les conditions financières expliquent que des alternatives parfois mieux adaptées n’aient pas été retenues. La principale conclusion qui ressort de cette étude est la volonté de sécuriser l’approvisionnement en eau de la ville. En captant des sources alimentées par la nappe de la Durance, les Arlésiens se sont adaptés à une évolution du climat méditerranéen caractérisée par l’augmentation des épisodes de sécheresse. Ils ont anticipé le recours aux ressources hydriques alpines, qui est une spécificité de l’actuelle gestion de l’eau en Provence et distingue ce territoire des autres régions françaises.
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