2010
DOI: 10.4000/champpenal.8039
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La violence des femmes : occultations et mises en récit

Abstract: Des amazones mythiques aux viragos des romans, de Nikita à Lara Croft, des héroïnes de mangas aux sorcières, nombreuses sont les figures féminines violentes qui peuplent l’imaginaire des productions culturelles et médiatiques. Héroïques ou monstrueuses, désignées parfois comme les instigatrices de la violence des hommes, elles suscitent à la fois l’engouement, la fascination et la répulsion. La violence des femmes, jusqu’à une date récente en France, est pourtant restée une question très peu ..

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“…Some told me about the violence women experience there, but I did not conduct any formal interviews on this topic. In any case, those echoes could also refer us to gendered social preconceptions linked to women's supposed kindness and non-violence (Constant, 2016;Cardi and Pruvost, 2011). Nonetheless, according to several imprisoned trans à women on more than one occasion, if they could choose, they would prefer men's prison, to get a boyfriend, to keep practicing sex work or not to be exposed to transphobia in women's prisons.…”
Section: Final Considerationsmentioning
confidence: 99%
“…Some told me about the violence women experience there, but I did not conduct any formal interviews on this topic. In any case, those echoes could also refer us to gendered social preconceptions linked to women's supposed kindness and non-violence (Constant, 2016;Cardi and Pruvost, 2011). Nonetheless, according to several imprisoned trans à women on more than one occasion, if they could choose, they would prefer men's prison, to get a boyfriend, to keep practicing sex work or not to be exposed to transphobia in women's prisons.…”
Section: Final Considerationsmentioning
confidence: 99%
“…Les femmes en question se voient invariablement assigner un rôle passif dans les faits qu'on leur reproche : elles sont présentées comme des personnes fragiles psychologiquement, souffrant de déficiences mentales ou intellectuelles, dont les actes constituraient la répétition transgénérationnelle de violences subies dans l'enfance, et qui se seraient laissées entraîner par un homme, le plus souvent leur conjoint. Les représentations collectives mêlent ainsi un processus de psychologisation inscrivant cette violence dans une histoire familiale lui donnant sens, et une appréhension de cette violence à l'intérieur du cadre de la domination masculine, ce qui lui confère un caractère de subordination (Cardi & Pruvost, 2011). L'assignation des femmes à un rôle de victime et celles des hommes à un rôle d'agresseur est à ce point prégnante qu'il est difficile -pour les sociologues y compris -de concevoir qu'une femme puisse être l'auteure de telles conduites.…”
Section: Myriam Joëlunclassified
“…Mais c'est surtout le développement de l'étude de la criminalisation des femmes qui prend de la vitesse ces dernières années. Issu d'une littérature principalement anglo-saxonne, ce courant tend à faire apparaître des phénomènes de pathologisation et de psychiatrisation propres à la criminalisation des femmes (Cardi & Pruvost, 2011).…”
unclassified
“…Au-delà des effets de conjoncture politique ou juridique et de leur anticipation potentielle par les acteurs religieux, les pratiques d'assistance de ces derniers à l'égard des retenu-e-s roms ont cependant également pour arrière-plan les représentations dominantes de l'univers conjugal rom, généralement présenté comme marqué par le joug masculin et porteur de tous les dangers, en matière de violence et d'abus sexuels notamment (Darley, 2007 ;Mainsant, 2008) 20 . Plus largement, la figure féminine de la victime qui se dessine ici est conforme à la représentation dominante de « l'ordre des sexes et des genres et, au-delà, (de) l'ordre social, (qui) fait de la violence un attribut du masculin viril » (Cardi, Pruvost, 2011). Cette figure genrée et racialisée de la victime de violences conjugales mobilisée localement par les aumôniers en rétention apparaît ainsi en tous points fidèle à l'attention particulière portée, dans les politiques publiques en général (Jaspard, 2005) et les politiques de l'asile en particulier (Freedman, 2008), aux violences faites aux femmes depuis les années 1990.…”
Section: La Bonne Mère Et L'enfant En Danger : Le Consensus Compassionnelunclassified