Cet article présente les résultats d'une étude s'intéressant à la relation entre l'expérience de contact avec dès personnes ayant une maladie mentale et la distance sociale exprimée à leur égard. L'échantillon est composé de 275 citoyens adultes de la région de Québec, qui se disent favorables à l'implantation d'une ressource résidentielle, dans leur voisinage immédiat, pour un groupe de deux à six personnes avec une maladie mentale. Les résultats révèlent une relation inversée entre le contact et la distance sociale. Cette relation est significative chez les deux sexes, chez les célibataires de 35 à 44 ans, les personnes mariées ou en union de fait de 45 à 54 ans et celles de 65 ans et plus. Ces sous-groupes présentent des expériences de contact plus fréquentes et plus diversifiées ainsi qu'une distance sociale exprimée plus faible. L'identification de segments cibles favorables dans la population permettra aux décideurs et responsables de la réinsertion sociale de mieux formuler et planifier des stratégies d'intervention différenciées plus efficaces pour le maintien d'une attitude de tolérance à l'égard de voisins avec une différence.