Alors que les citoyens de l’Union européenne ont voté en 2019 pour le 9ème fois pour élire leur Parlement, l’article s’interroge sur les « effets » de ce vote sur la politique de l’Union européenne. Faute de disposer, à la manière du sismologue, d’une échelle de Richter qui permettrait de traquer les effets telluriques des consultations électorales sur la tectonique des plaques européennes, on engage ici un jeu de piste à l’intérieur du centre de pouvoir européen pour suivre à la trace ce que le vote européen fait à l’Union. En reparcourant les différents sites de la négociation et de la décision européennes, on identifie les relais mais aussi les verrous et autres stabilisateurs automatiques qui déterminent l’onde de choc du vote européen, révélant par-là les traits singuliers d’un champ du pouvoir européen où la politique représentative apparaît comme l’éternel junior partner .