“…Dans une économie de la connaissance, les enjeux économiques sont cruciaux pour les pays développés dont les avantages technologiques sont confortés par l'attractivité des travailleurs qualifiés (BEINE et DOCQUIER, 2001 ;FOUREL, 2003 ;LODIGIANI, 2008 ;CARLUER, 2009MARCHIORI et al, 2013. Ils le sont, à rebours, pour les pays en développement qui peuvent être victimes de ce « brain drain » si des flux économiques et de capitaux ne contrebalancent pas cette perte de compétences à long terme et si des politiques d'aides spécifiques ne sont pas mises en oeuvre (FAINI et VENTURINI, 1993 ;POIRINE, 1995 ;CANALES, 2007 ;BARFLEUR-LANCREROT, 2008 ;DUSTMAN et al, 2011 ;GROSSMANN et STADELMANN, 2011). Les écarts de taux d'émigration des travailleurs qualifiés sont éloquents à l'échelle de la planète : ils vont de moins de 1% aux Etats-Unis à plus de 40% en Polynésie, Mélanésie et dans les Caraïbes, en passant par l'Europe à moins de 10% (cf.…”