La parentalité sous contrainte des familles immigrées sans domicile en Île-de-France. Les résultats de l’enquête Enfams

Abstract

Since the end of the1990s, the number of immigrant families living in institutional accommodation has considerably increased. This is partly explained by widening social inequalities, the setting up of more restrictive migration policies, and more difficult access to housing and work. In this light, this article, based on data from the Enfams survey (Observatoire du Samusocial de Paris, 2013), analyses the effects of homelessness on family reconfiguration in context of migration. The article charts the cumulative effects caused by the geographical separation of some of the children and the spouse, the difficulties of daily living (access to work, childminding, and schooling) and the administrative, social and economic precarity of the parents.

Analyser l’évolution et les déterminants de la présence des familles immigrées au sein des hébergements pour personnes sans domicile

“…Enfin, en 2013, l'Observatoire du Samusocial réalise l'enquête Enfants et familles sans logement (ENFAMS) auprès de familles vivant en centre d'hébergement en Île-de-France. Seule enquête à destination exclusive des familles, les résultats montrent que parmi les 11 426 familles vivant en hébergement en Île-de-France, près de 90 % sont immigrées et que parmi ces dernières, 38 % sont monoparentales (majoritairement constituées d'une femme avec enfants), 48 % sont biparentales avec les deux parents vivant dans le même hébergement et pour 15 % de ces familles, le père ne vit pas dans l'hébergement (Eloy, 2020).…”