1998
DOI: 10.3406/hom.1998.370506
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La mort défaite. Rites funéraires du candomblé

Abstract: La mort défaite Rites funéraires du candomblé Patricia de Aquino Juin 1988. Xangrilá Rosa, bourgade semi-rurale de la grande banlieue de Rio de Janeiro, ignorée des cartes officielles et prétendue dangereuse pour sa misère endémique, son lot commun de banditisme et l'insalubrité des lieux où sévit la dengue, illumine la nuit de montgolfières sur lesquelles on peut lire « Odun Xangô », carton d'invitation à la fête donnée en l'honneur de Xangô1, divinité de la foudre, originaire d'Afrique. La moiteur qui se dég… Show more

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“…En revanche, le liant des substances assemblées et leur conformation sans équivoque présentifiant Exú est à l'image de la dynamique des processus de production des individualités dans le candomblé : l'échange permanent entre les humains et non-humains comme condition de possibilité de leur mutuelle définition ; mais une définition non définitive car l'interruption du mouvement dont la « respiration » en tant que circulation entre un dedans et un dehors est paradigmatique, entraînerait la suspension de la « vie ». Ce leitmotiv de la « vie » identifiée aux « naissances de singularités » humaines et non-humaines sans cesse réitéré dans les rites initiatiques et funéraires (Aquino, 1998) indique la portée cosmologique des dispositifs de fabrication rituelle. Les rituels permettent à la matière inerte d'advenir à l'existence en se différenciant de la masse informe, de l'indistinction dont elles sont originaires : les humains et les non-humains sont des combinaisons en quantités et en qualités variables et uniques de substances minérales, végétales et animales que les rites feront « naître » en circonscrivant la singularité.…”
Section: La Comédie Des Genresunclassified
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“…En revanche, le liant des substances assemblées et leur conformation sans équivoque présentifiant Exú est à l'image de la dynamique des processus de production des individualités dans le candomblé : l'échange permanent entre les humains et non-humains comme condition de possibilité de leur mutuelle définition ; mais une définition non définitive car l'interruption du mouvement dont la « respiration » en tant que circulation entre un dedans et un dehors est paradigmatique, entraînerait la suspension de la « vie ». Ce leitmotiv de la « vie » identifiée aux « naissances de singularités » humaines et non-humaines sans cesse réitéré dans les rites initiatiques et funéraires (Aquino, 1998) indique la portée cosmologique des dispositifs de fabrication rituelle. Les rituels permettent à la matière inerte d'advenir à l'existence en se différenciant de la masse informe, de l'indistinction dont elles sont originaires : les humains et les non-humains sont des combinaisons en quantités et en qualités variables et uniques de substances minérales, végétales et animales que les rites feront « naître » en circonscrivant la singularité.…”
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“…Les objets-dieux sont continuellement « lavés », « nourris » par les offrandes sacrificielles et recomposés dans leur constitution. Mais cette co-définition des uns par les autres ne supprime pas la part d'autonomie de chacun : à la mort de l'initié, à la finitude des humains ne correspond pas nécessairement la disparition des objets-dieux dont seule la divination pourra décider du sort (Aquino, 1998). En somme, il y a toujours un « retrait », un report de la définition, un différé de la détermination, une « ouverture » du système qui est la condition de possibilité de relance du dispositif et la conséquence d'une individualisation fondée sur la primauté de la relation.…”
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