“…Ceci implique également d'être en mesure revenir sur des choix importants voire à stopper un déploiement problématique. Cette gouvernance algorithmique éthique(Capeller et Simoulin, 2003) a pour finalité d'intégrer des principes et des valeurs humaines (Hervé, 2017) sur la conception, la mise en place et l'usage des IA afin d'établir un rapport de confiance, de réconcilier et de renforcer les relations de l'homme avec ces technologies, à l'échelle d'une nation comme d'une structure, d'une stratégie comme d'une technologie ou d'un service.L'objet de ce chapitre est de lister et de définir les principaux critères éthiques qui pourraient constituer le socle d'un futur référentiel plus précis afin de tendre vers une IA au service de l'humain, pour prévenir et anticiper les dérives et les conséquences possibles du perfectionnement des systèmes algorithmiques(Eagle et Pentland, 2006 ; Zuboff, 2015).Ce cadre d'analyse éthique autour du traitement algorithmique peut se découper selon six catégories d'éthiques interdépendantes et complémentaires qui façonnent notre approche « Ethics by Evolution » axée sur des évaluations itératives régulières ou liées à un changement substantiel du système algorithmique concerné (par exemple, les fonctionnalités). En tant que prérequis incontournable, la finalité du dispositif doit être clairement déterminée, licite, et transparente pour les parties prenantes à l'évaluationVers une régulation néodarwinienne de l'Intelligence artificielle centrée sur... Éthique publique, vol.…”